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Un nouvel art

Posté le: May 23, 2023 | Auteur: Peluche Universe

Au QG de Peluche Universe, on lit parfois autre chose que des BD et des mangas et des bouquins de fantasy. Parfois on lit le Time. Et dans on édition 2023, catégorie Innovateurs, il y avait Hidetaka Miyazaki. Le paragraphe qui lui est consacré est rédigé par Neil Bruckman. Bruckman n'est pas journaliste, c'est le créateur de The Last of Us. Et pourquoi il parle de Miyazaki? Parce que ce dernier est le créateur de Elden Ring et qu'il contribue à faire du jeu vidéo un art toujours plus reconnu, tout simplement.

Un nouvel art

Toujours plus haut

Ce n'est pas la première fois que l'on parle d'art pour les jeux vidéo. Les gamers savent reconnaitre l'orfèvrerie des bijoux comme FFVII, Link's awakening, Occarina of Time etc. Oui il y a 2 Zelda là dedans, on assume, d'ailleurs, voyez pourquoi avec nos peluches Zelda! Mais depuis quelques années, les claques se succèdent et font gonfler le nombre de joueurs tout en faisant évoluer leur démographie: plus de femmes notamment.

Surtout, la conception même du jeu gagne un souffle d'ampleur plus importante en lorgnant vers les arts cinématographiques, graphiques, musicaux etc. Aujourd'hui, dans l'industrie du loisir, c'est le jeu vidéo qui pèse le plus lourd en termes de chiffre d'affaires.

Le sujet est d'importance puisque près d'un français sur six est un joueur, à minima occasionnel. Le développement des pratiques intensives se développe également, ce qui conduit la France à se doter d'une stratégie nationale e-sport à horizon 2025. Si les polémiques sur ses travers (cause de violence, sexisme) subsistent, et justifie les besoins de nettoyage du secteur, le marché est également capable de délivrer des opus qui peuvent aussi lui donner des lettres de noblesse.

Des jeux comme God of War ambitionnent de mêler narration, scénario, doublage, effets graphiques à l'essence même du jeu, le gameplay. Les plus grands compositeurs travaillent sur les bandes sons des jeux. Plus encore, les jeux eux mêmes deviennent toujours plus différents, variés, offrant des expériences toujours plus différentes, parfois punitives comme dans le difficile Elden Ring.

Car Elden Ring, comme dans tout art, c'est le refus de la facilité, c'est l'intransigeance d'un scénario qui n'est pas là pour être facile, ce n'est pas un gameplay fait pour être facile, ce n'est pas conçu pour être reposant, facile. C'est un concept auquel on adhère, ou pas, mais qui ne vise pas la majorité du public.

Exclusivités vs blockbusters

Pourtant, comme tout art, il y a les hits, les grosses machines de guerre. Celles qui génèrent du cash et pèsent lourd sur le marché. Un marché qui fait lui même l'attention des régulateurs tant les affaires sont d'importance. La Commission Européenne a ainsi récemment rendu un verdict favorable au rachat d'Activision Blizzard par Microsoft. Le montant témoigne de l'importance des enjeux: 69 milliards de dollars.

Autre preuve que le jeu vidéo devient une industrie artistique à part entière: Nintendo a récemment expliqué avoir mis plus d'un an à peaufiner Tears of the Kingdom, un tel report ayant de lourdes conséquences financières, mais étant indispensable afin de peaufiner toute oeuvre d'art qui se respecte. 

Et puis l'art vidéo ludique peut se fondre dans l'art plus traditionnel. Pour la bande annonce de Diablo IV, 220m2 de fresque ont été peintes dans la chapelle des Jésuites de la ville de Cambrai. Un décor de spectable, à l'américaine, pour pouvoir tourner à la lueur de plus de 1500 bougie un alléchant clip, à la gloire de la sortie tant attendue.

Entre jeux indépendants, minimalistes, productions grandioses, créations austères, réalisations molles, bâclées et confiées au tout venant, orientées musique, dessin, ou sensation, le jeu vidéo s'impose toujours plus comme un art à part entière.

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